Durant de nombreuses décénnies, le sort de la société Chorale fut étroitement lié à celui des aciéries Gouvy & Cie. C'est à Goffontaine (actuellement Schafbrücke-Stahlhammer en Sarre) qu' en 1865 quelques ouvriers et employés des aciéries Gouvy & Cie fondèrent la Société Chorale. Les forges allemandes des établissements Gouvy se trouvaient à Goffontaine. Elles se délocalisèrent après la guerre de 1870, partiellement à Hombourg-Haut.​

Les installations de Goffontaine furent vendues en 1873, le reste des effectifs, soit environ cinquante familles dont des ouvriers spécialisés et employés furent rapatriés à Hombourg-Haut, alors rattachée à l' Allemagne prussienne. Parmi ces nouveaux arrivants, une trentaine rejoignirent le choeur, qui se nommait, à l'époque, Société Musicale et Chorale de Hombourg-Haut, assurant ainsi la continuité de cette belle et respectable association.​

S'écoula une période assez longue, parsemée de hauts et de bas, jusqu' à un nouveau retour en grâce, marqué par un net regain d'activité et l'augmentation du nombre de choristes. Les embûches de cette période tourmentée, enfin surmontées, la société redevient  florissante, portée par des dirigeants dévoués, des chefs compétents et au soutien indéffectible de la famille Gouvy. 

Lors de la bénédiction de son premier drapeau, sous la présidence de M. Jean Karpp, en 1896, la chorale comptait soixante-trois chanteurs et musiciens. 

    L'entre deux  guerres mondiales

Les deux guerres mondiales affaiblirent les fondations de la société, allant jusqu'à menacer son existence. Mais toutes les difficultés furent surmontées et la chorale survécut malgré les grands vides qu'ouvrirent dans ses rangs ces deux guerres meurtrières. Après 1918 il fallut adapter le répertoire, alors quasi exclusivement allemand, à la langue française, ce qui n'allait pas de soi.​

Durant de nombreuses années, la chorale fut le centre culturel et artistique de la commune à travers les soirées qu’elle organisait, où chœurs et opérettes se relayaient. Ses fêtes de la Saint Sylvestre et ses soirées carnavalesques restent ancrées dans la mémoire locale. C’est grâce au choeur d'Hommes que la tradition du carnaval fut maintenue et atteignit son apogée à la fin du XXème siècle. Durant sa longue existence, la société chorale a remporté de nombreux prix et distinctions dans de multiples concours, dont les traces matérielles ont malheureusement disparues durant l’évacuation de 1939, ainsi que de précieuses archives comptant deux cent cinquante oeuvres pour chœurs d'hommes et une centaine de partitions diverses : partitions et opérettes.​

La société a organisé, durant cette longue période, de nombreux et rassemblements de chorales réputées  : des bénédictions de drapeaux, plusieurs anniversaires de sa fondation auxquels participèrent, nombreuses et enthousiastes, les chorales sœurs. C’est Madame Henriette Gouvy qui offrit, en 1896, son premier drapeau à la chorale ; ce dernier disparut durant l’évacuation et fut remplacé en 1953. C’est le soixante-dixième anniversaire de la chorale, en 1935 qui revêtit un éclat tout particulier et réunit, dans le parc du château, trente-deux chorales.

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Sous la présidence de M. Joseph Eb, qui fut à la tête de la chorale durant quelque trente-huit ans, assisté par l'expérience et le savoir du directeur, M. Diem, qui la prit en mains en 1923, il semblait bien que la société atteignît un nouveau sommet. Durant son siècle d'existence, la société a vu défiler de nombreux directeurs, dont les noms de certains ne sont plus connus aujourd'hui, mais qui tous, donnèrent le meilleur d'eux-mêmes pour la prospérité de la chorale. Nous nous souvenons de Messieurs : Gaffka, Kiefer, Gaspard, Dosda, Calmé, E. Blum, A. Riff.

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Ce fut M.E. Karpp qui prit la succession de M. Eb à la présidence de la chorale ; malheureusement, un accident mortel de la circulation l'arracha de son poste après une période assez brève, alors que son dynamisme et sa bonne humeur commencèrent à porter leurs fruits. Son dévoué et compétent successeur, M. Alphonse Muller, le suivit dans la mort après un intervalle de quelques mois.

L'après-guerre : la renaissance

M. Pierre Faber prit la relève et se trouva face à de nouvelles difficultés qui semblaient parfois insurmontables. L'idéal musical de la jeunesse avait changé :

" Nous vivons au siècle de la musique en conserve. Qu'il s'agisse de transistors, d'électrophones, ou d'autres appareils, on préfère écouter de la  musique plutôt que d'en faire soi-même, on hésite devant l'effort à fournir, devant Ia discipline librement acceptée."

La chanson populaire se meurt, ce qui est doublement dommage chez nous, qui possédons, un trésor de vieux airs. On ne chante plus, ni dans le cercle familial, ni dans les réunions amicales. La relève se fait attendre, serait-ce que notre jeunesse n'aimerait plus le chant, l'effort ? Faut-il sacrifier tous ses loisirs à d'autres activités qui dominent le siècle que nous vivons ? Nous ne le croyons pas. Admirons-les sans réserves et remercions-les, ces hommes qui s'astreignent aux répétitions hebdomadaires pour conserver le chant choral, héritage de leurs ancêtres qu'ils veulent transmettre à Ia jeunesse. Ils se recrutent dans tous les milieux, et c'est un plaisir de constater que les nouveaux arrivés des grandes cités minières fournissent, eux aussi, leur contingent d'hommes, amis du chant choral, qui conduit, par les activités en équipe, à la camaraderie et à une union solide." déclarait-il en 1965, lors du centenaire du Chœur.

Le Chœur d'Hommes au début du XXIème siècle 

Cent trente ans après sa création, cette formation apparaît d'une logévité exceptionnelle, en gardant dans ses rangs une soixantaine de chanteurs amateurs, de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles, aimant se retrouver pour le plaisir du chant. 

Plus ancienne chorale de Lorraine, elle n'a cessé de se distinguer durant sa longue existence, tant en France (la plupart des régions françaises l'ont accueillie), qu'à l'étranger (Allemagne, Luxembourg, Belgique, Hollande, Suisse, Autriche, Italie), lors de Concerts, Concours et Festivals renommés, de se produire dans les endroits les plus prestigieux et de maintenir bien haute la tradition du chant choral à 4 voix d'hommes. A cappella, son répertoire est constitué d'œuvres profanes et religieuses de la Renaissance à nos jours,Le chœur a eu l'honneur de chanter avec Nana Mouskouri sur R.T.L Télévision, et de se produire avec des solistes et des groupes de renom, mais également avec des orchestres tels l'orchestre d'Harmonie des Houillères de Lorraine, l'orchestre Gabriel Pierné et surtout la Philharmonie de Lorraine avec laquelle il a donné de nombreux concerts (Hombourg-Haut, Vic sur SeiIle, Morhange, Sarreguemines, Sarrebourg, Paris), Il s'est produit également à de nombreuses reprises à la radio (S.R.3. Saarlandwelle- RTL, radios locales), une émission lui a été consacrée sur France Musique et des reportages télévisés sur R.T.L., F.R.3 et la télévision locale. il faut ajouter à cela les belles relations d'amitié et d'estime que le Chœur d'Hommes de Hombourg-Haut a su tisser avec d'autres ensembles vocaux et musicaux depuis de nombreuses années dans toute l'Europe et même au-delà, Sous l'impulsion dynamisante de chefs compétents, d'un comité passionné, de la générosité et de l'action bénévole de ses membres. L'activité débordante du chœur lui a permis entre autres de créer conjointement avec la ville les "Rencontres Musicales de Hombourg-Haut", faisant de Hombourg-Haut un des hauts lieux de la musique de notre région et d'effectuer des recherches sur Théodore GOUVY, compositeur "bien de chez nous". La réhabilitation de ce compositeur injustement oublié, constitue une tâche exaltante à laquelle le chœur continuera à s'attacher, notamment par la restauration de ses œuvres. A ce titre il faut souligner l'immense succès et les critiques élogieuses obtenus par le Chœur d'Hommes pour l'interprétation de la Cantate "le Printemps" avec la Philharmonie de Lorraine et la soprano américaine Sheri Greenawald sous la direction de Jacques Houtmann Il  Le C.D. fut enregistré par K.617, à cette occasion, avec le souten du Conseil Régional de Lorraine. En 1997, cette aventure se poursuivit avec l'enregistrement de la Cantate dramatique scandinave "Egill". 

de l'an 2000 à nos jours 

Après la disparition brutale de son chef emblématique de ces 20 dernières années : Norbert OTT, survenu en 2020, le choeur se retrouve à un nouveau tournant de son histoire de plus de 155 ans.

Il aura connu une période faste sous sa direction, qui nous emmenera visiter le monde, du Québec au Kenya, de la Russie à l'Océanie. Notre répertoire se décline en chants dans 27 langues :

Allemand, anglais, italien, russe, slavon, japonnais, polonnais, basque, occitant, kenyan ...et même en français comme amait à le préciser Norbert.

Quelques évènements marquants de cette période :

Les voyages : au Québec, en Bretagne, Italie, Autriche, Allemagne, Savoie, Alsace...ainsi que des prestations exceptionnelles à Dunkerque avec "la jeune France", choeur ami de deux ans notre ainé, à Chatel Guyon dans le puy de Dome en 2015 en 1ère partie du choeur de l'armée française, une mini-tournée en Italie et en Autriche en 2013 et 2018.

En 2019 un concert pour le 200ème anniversaire de Thèodore Gouvy, à l'église de St Jean le haut Pas à Paris 5ème et en février 2020 au Trianon Elysée Montmarte à Paris 18ème, à l'invitation de CDC habitat et de son Directeur général M CLEMENT.

La reprise de la direction par Patricia CZEKALA , arrivée en 2015, au pied levé, fut une grande chance .C'est un honneur que d'être dirigés, pour la première fois de notre histoire, par une femme et  une future grande figure du chant choral en Moselle Est Précédemment plusieurs chefs, tous d'excellents professionnels, se sont succédés, apportant tous leur touche personnelle, contribuant ainsi à forger notre institution, dont nous sommes si fiers. Citons MM : Alfred SCHMITT, Umberto NATALE, Aimé  BASTIAN, PIERRE Adolphe.